Courriel :
xxxxxx@neuf.fr
Objet : P S, J’ACCUSE : « Après la présidentielle, les "mensonges"
continuent ! »
Parti
socialiste
10, rue de Solferino75007 Paris
Fax n° 01 47 05 15 78
Lettre recommandée avec A R
[A l’attention de François Hollande, président de la République, de Jean-Marc
Ayrault, Premier ministre, et des ministres Cécile Duflot, Christiane
Taubira, Laurent Fabius, Manuel Valls, Michel Sapin, Pierre Moscovici, Stéphane
Le Foll et Vincent Peillon, ainsi que des membres suivants du Parti socialiste, Annick Lepetit,
Bertrand Delanoë, Claude Dilain, Dominique Strauss-Kahn, Élisabeth Guigou,
François Patriat, François Rebsamen, Harlem Désir, Henri Emmanuelli, Jack Lang,
Jean Glavany, Jean-Marie Le Guen, Jean-Pierre Chevènement, Julien Dray, Lionel
Jospin, Malek Boutih, Martine Aubry, Michel Rocard, Olivier Duhamel, Robert
Badinter et Ségolène Royal]
« Qui ne gueule pas la vérité dans un langage brutal, quand il sait
la vérité, se fait le complice des menteurs et des faussaires. » [Charles
Péguy, Tempête sur l’Église de Robert
Senon]
« Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho de notre âme, de notre bouche et de nos mains, aux
applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. » [Jean Jaurès, Discours à la jeunesse, 1903]
Mesdames, Messieurs,
Je ne peux laisser passer sans réagir très vivement un passage de l’entretien
accordé par François Hollande à David Pujadas dans le Journal de 20 heures de France 2 du 29 dernier, et
je me sens d’autant plus légitimé à le
faire que j’attends toujours la réponse du Parti
socialiste à une lettre semblable du 26 novembre 2007, puisqu’elle
avait déjà comme objet, « Pendant la refondation, les
"mensonges" continuent ! ».
En matière de courrier sans réponse, je ne
peux manquer de rappeler aussi la vingtaine
de lettres adressée nommément à François Hollande entre le 6 octobre 2000 et le
25 avril 2012, mais toujours sans réponse
sur le fond, ainsi que la centaine
d’autres envoyée aux caciques socialistes mis en exergue ici, et ignorée pour
l’essentiel, à une exception notable près, évoquée dans ma lettre du 25 dernier
à l’adresse du candidat socialiste, en raison de l’honnêteté intellectuelle de ce cacique socialiste auteur d’une lettre argumentée me donnant raison sur le fond.
Pour mémoire, la correspondance rappelée,
toujours à votre disposition ainsi que les preuves matérielles d’envoi, avait
pour but incessant de dénoncer
les mensonges et
les croyances au miracle
colportés par les uns et par les autres, sans que vous ayez jamais eu
pour autant l’honnêteté
et le courage
intellectuels d’avancer vos éventuels arguments contraires – à croire que vous n’en aviez guère, sinon
il n’est pas trop tard pour confronter mes multiples accusations de fond à l’examen de LA Vérité éternelle absolue,
dont vous avez été amplement mais vainement
abreuvés !
Par chance pour vous, toutefois, en dépit de
vos mensonges et
de vos superstitieuses
croyances au miracle avérées,
puisque démontrées,
votre obstination commune dans
le silence et le refus de débattre sur le fond, pendant plus de dix ans, a fini
par payer, mais il faut dire que les traîtrises
de François Bayrou et de Marine Le Pen, jouant contre leur camp, vous ont donné
un sacré coup de main - arithmétiquement,
en effet, les voix de droite du premier tour étaient largement majoritaires !
Néanmoins, après ce succès, quelques semaines
seulement après l’élection présidentielle, je suis déjà conduit à dénoncer un mensonge sorti
de la bouche même du nouveau président, lequel pensait sûrement afficher par-là
sa normalité - dans
le mensonge, assurément ! -, ainsi
que l’en accusait ma lettre du 25 avril dernier, toujours sans réponse à ce
jour, malgré son objet sans ambiguïté, François Hollande, J’ACCUSE: «Lâcheté, malhonnêteté et
débilité intellectuelles d’un éventuel président normal
! »
De surcroît, ce nouveau mensonge de François
Hollande se double d’une inélégance
envers son prédécesseur, voire d’une malhonnêteté
intellectuelle, et même s’il peut être appelé, de façon bénigne, « mensonge par
omission », il n’en est pas moins une information incomplète et inexacte - donc, une tromperie de
l’opinion !
En effet, le président fraîchement élu a tout
simplement caché un point très
important permettant de juger objectivement
son entretien, c’est-à-dire en toute connaissance de cause. Certes, durant la
campagne présidentielle, la désinformation
fut également la règle en raison du refus avéré de François Hollande et de ses alliés, EELV notamment, de
débattre sur le fond, malgré d’incessantes relances accusatrices qui en appelaient au seul et unique véritable débat d’idées qui vaille, tel que très souvent
précisé dans ma correspondance.
Pour mémoire, celui-ci ne consiste pas à opposer,
à l’infini, des points de vue relatifs partisans à d’autres, tout
aussi relatifs et partisans, mais à tous les confronter à LA Vérité éternelle absolue, laquelle suffit à les invalider, tous sans exception, dans leur prétention à dire l’absolu, ou à parler au
nom de l’Idéal, ce qui est précisément la marque même du penser superstitieux, quels que soient ses modes d’expression [Religion, métaphysique, idéologie
et moralisme].
Ainsi, au cours de l’entretien sur France 2, François Hollande a pris grand
soin de préciser qu’il était allé en
train au sommet européen
de Bruxelles et qu’il était revenu en
voiture, ceci visant à souligner son souci
d’alléger les deniers de l’État, tandis que son prédécesseur utilisait
habituellement l’avion pour parcourir cette courte distance. L’inélégance évoquée consistait à attaquer
un concurrent à terre, et la malhonnêteté
intellectuelle provient du fait que Nicolas Sarkozy ne peut se défendre,
aujourd’hui, avec des moyens audio-visuels identiques à ceux du vainqueur.
Certes, en matière d’économie, le trajet
Paris-Bruxelles et retour était crédible
à première vue, mais l’omission évoquée, constitutive
d’un mensonge, et que nombre de Français doivent avoir
appris d’une manière ou d’une autre, est le déplacement
effectué en avion privé par François Hollande pour se rendre de
Tulle à Paris, le soir même de l’élection, déplacement, dont le montant, sauf
information erronée, se serait élevé à 30.000
€ (trente mille euros), à la charge du Parti
socialiste.
Cette dernière précision ne saurait toutefois
dédouaner François Hollande par rapport à Nicolas Sarkozy, en la même
circonstance, car, que je sache, ce n’est pas non plus l’État français qui avait
alors payé les agapes du Fouquet’s.
En tout cas, sauf preuve formelle du contraire, le montant de leur addition, à
ma connaissance jamais publiquement révélé, devait être pour les cinquante-cinq
invités, dénoncés par l’hebdomadaire Marianne
(cf. tirage du 1er novembre 2007), bien loin des « vingt millions d’anciens francs » déboursés
pour parcourir les quelques quatre
cents kilomètres séparant
Tulle de Paris – de quoi faire combien
de tours du monde ? !
Ainsi, une fois de plus, les moralisateurs publics, grands donneurs de leçons de morale aux Autres, une spécialité bien connue de la
Gauche en général et du parti socialiste en particulier, selon le propos même
de Maître Vergès, peu suspect pourtant de dérive droitière, déclarant : « La gauche est moralisatrice, et c’est
au nom de la morale qu’elle lance ses anathèmes. », sont pris la main
dans le sac.
En effet, comme très souvent avancé dans ma
correspondance à l’adresse de tous ceux désignés ici, les « vertueux », les censeurs autoproclamés, ont pour habitude de reprocher aux Autres ce qu’eux-mêmes
ont fait hier, et referont demain, à la première occasion où leurs intérêts égoïstes de toutes sortes l’exigeront.
Ceci est confirmé par le discrédit moral jeté sempiternellement
sur Nicolas Sarkozy pendant cinq ans, en raison d’une soirée entre amis au Fouquet’s, lors de son élection, au
point même de lui reprocher le choix de ses invités, puisque ceux-ci n’étaient
apparemment pas à votre goût – mais peut-être quelque peu de votre monde aussi,
si j’en juge par les milliardaires de
gauche et ceux qui sont au sein même du Parti
socialiste !
Or, quoique vous en ayez dit, et puissiez encore
dire de la soirée au Fouquet’s, il s’agissait
bel et bien d’une soirée strictement privée,
sauf à vous-mêmes ou à quiconque, évidemment,
de démontrer le contraire en
produisant une quelconque attestation officielle
qui aurait conduit, voire contraint, Nicolas Sarkozy à s’y rendre – et cette
réunion était d’autant plus privée qu’il n’était pas encore intronisé président
de la République !
La conséquence de ce mensonge lancinant
est que nul ne pourra contester combien votre condamnation
moralisatrice permanente, ce matraquage
calomniateur pesant au quotidien sur Nicolas Sarkozy durant son quinquennat,
a pu influencer a priori l’opinion, de façon
négative, au point de fausser le dernier scrutin présidentiel, ce qui me
permet de parler de « casse du siècle » de la présidentielle
2012, voire de dénoncer une « main-basse » sur
l’État.
Il ne vous est évidemment pas interdit de démontrer le contraire, mais s’il vous
venait à l’esprit l’idée saugrenue de me traduire
en justice pour propos jugés outrageants envers François Hollande, compte-tenu de
sa nouvelle fonction, je vous rappelle que je l’ai moi-même convié, bien avant
l’élection, à confronter en justice sa vérité et la mienne, ainsi que vous pouvez le vérifier dans le courrier dont
vous disposez.
J’attends toujours
depuis lors, d’ailleurs, que François Hollande ait l’honnêteté et le courage
intellectuel de relever ce défi d’un illustre
inconnu, mais qu’il ne peut prétendre ignorer. Je souligne toutefois que les
conditions de cette confrontation ne seraient plus aussi équitables, aujourd’hui, en raison de son statut de chef d’État nommant le Garde des sceaux, ou
tout au moins le suggérant à son Premier ministre, mais le fond du débat sur LA Vérité n’en
reste pas moins inchangé, puisqu’il consiste toujours à l’opposer au penser superstitieux sous toutes les
formes rappelées ci-dessus.
Compte-tenu de mon accusation, à défaut de démonstration contraire solidement argumentée, les « trente mille euros » dépensés dans
ces conditions devraient constituer, en complément de la désinformation continuelle de la campagne présidentielle, le péché originel de la présidence
Hollande, tout comme vous ne vous êtes pas gênés pour faire la promotion de celui
de Nicolas Sarkozy, en le rabâchant quasi quotidiennement, alors que, en
définitive, tant le repas au Fouquet’s
que le déplacement en avion privé relevaient
seulement de la sphère strictement
privée – sauf encore à vous-mêmes ou à quiconque,
évidemment, de démontrer le
contraire !
Dans cette éventualité et celle de votre
réponse contraire, intellectuellement et philosophiquement étayée, qui permettrait
de poursuivre le débat jusqu’à son terme, je vous remercie de votre attention
et vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs, mes salutations philosophiques, laïques et
républicaines, sauf à vous-mêmes ou à quiconque, évidemment, de démontrer le contraire au vu du courrier en votre possession et du
texte, Mensonges et lâcheté des élites,
maintes fois porté à la connaissance des uns et
des autres.
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire